Religion
Distinguer croyance et foi. S’interroger sur ce que sont les religions, leur histoire, leur origine, leur rôle. Tel est ici le cheminement, qui nous porte jusqu’à l’étude du Cosmos, de l’âme et de sa relation à la réincarnation.
La réincarnation, abordée comme hypothèse, vient faciliter la compréhension de l’évolution, de l’étendue des niveaux de consciences et du cheminement humain vers…
Un propos audacieux, traité parfois à la manière d’un conte, mais qui n’en porte pas moins des messages importants.
Extraits du livre :
Concernant les croyances
Les croyances sont nombreuses : richesse, puissance, pouvoir, divers gourous, etc. En la circonstance, la croyance que nous abordons est celle des religions inspirées de Dieu.
Lorsqu’elle est excessive, intégriste, la croyance consiste à s’approprier son Dieu… Et à lui demander d’assumer la responsabilité et la réparation des actes de son adorateur… Sans résultat, sinon de troubler la sérénité des croyants honnêtes.
A l’opposé, avec des conséquences identiques, les intégristes non croyants croient en leur pouvoir de se donner le droit de nier leur responsabilité personnelle dans les affaires humaines.
Dans les religions plus qu’en tout autre domaine, on nous parle de croyance. Les ardeurs sont diverses.
On peut croire sans voir, sans savoir, sans comprendre. C’est la foi du charbonnier : on croit parce qu’on croit. On peut croire par conditionnement, selon la religion inculquée que l’on continue de suivre par habitude : pourquoi telle autre plutôt que celle-là. On peut croire par illusion : je crois parce qu’il me semble que […] On peut croire selon la tradition, selon les légendes ou les écrits du passé. On peut croire par conviction : celle-ci apparaît lorsque des informations provenant de sources diverses confirment un fonds, un esprit identique.
La non-croyance est également très fréquente : « Je ne crois pas parce que c’est ainsi. Et si tu veux que je croie, prouve-le moi… Fais-le moi voir… »
Une situation ambiguë est celle de bon nombre de scientifiques, à la lisière entre non-croyance et croyance. Leurs hypothèses les font pénétrer dans un domaine étrange, les amènent à vérifier que tout est énergie. Ces constats troublants restent cependant sans explications convaincantes. Certains ne croient pas pour n’avoir pas pu vérifier, démontrer leurs hypothèses. Leur non-croyance est cependant troublée. D’autres croient, sans autres explications qui confirmeraient leur croyance. La croyance de ces derniers est tout autant troublée que la non-croyance des premiers.
René Gayrard [1] évoque les éléments abstraits qui servent de support aux scientifiques, notamment le « Gaz Parfait » : « Dieu des Gaz inventé par le physicien […] Ainsi curieusement, le Savant rationnel et même rationaliste, est le premier constructeur de Dieu en tant qu’entité irrationnelle car inaccessible, mais aussi commune car sans particularité parce que n’appartenant à personne. »
[1] : René Gayrard, normalien, agrégé de physique, un des grands spécialistes du génie atomique. Article de Canal N° 7, septembre 1991, journal de l’association des ingénieurs de l’I.E.T.-E.N.S.E.E.I.H.T.